Collection of drawn faces from different times and cultures

La Reincarnation et ses Nombreuses Facettes

L’agitation de notre époque

L’agitation de notre Époque est largement due à des questions qui demeurent sans réponse. Il est vrai que les barrières qui séparent le « connu » de « l’inconnu » ont un peu reculé, néanmoins, nous commençons à voir que la taille du terrain conquis est plus petite que ce que nous pensions.

Pour le commun des mortels, la Science est pratiquement toute puissante, mais l’observateur entraîné est tout à fait conscient d’être entouré d’énigmes. Pour le religieux convaincu, le Christianisme moderne est une forteresse bien établie, mais les yeux avisés de bon nombre de ses dirigeants regardent anxieusement les brèches alarmantes qui apparaissent dans ses murs, sous un feu sans cesse attisé par une critique grandissante.

Il y a un siècle environ, à l’issue de l’affrontement entre la Science et la Théologie, lorsque la foi irréfléchie et irraisonnée dans la tradition et le dogme commença à laisser la place à la recherche et à la raison, la question au sujet de la Vie et du Monde se posa furieusement- et rien ne fut épargné. Les idées acquises sur Dieu et sur l’Âme, sur la Révélation et sur la Destinée, furent disséquées aussi minutieusement que toute conception du Monde phénoménal. Ce fut une période de révolution intellectuelle, et les grands penseurs de la race se réjouissant de leur liberté, entreprirent de balayer totalement toutes les erreurs qui avaient pesé sur eux. Malheureusement, dans la précipitation de la destruction des idées reçues, plus d’une vérité furent mises à l’écart.

Le matérialisme fut l’inévitable suite logique d’une telle attitude et, dans les premiers temps, il sembla capable de répondre aux questions posées d’une manière satisfaisante. C’est avec optimisme que la Race Humaine se persuada que toutes les choses et tous les évènements dans l’Univers, y compris les fonctionnements de la conscience, pouvaient facilement et logiquement être expliqués en termes de Matière. On crut qu’il n ’y avait rien dans l’Univers que de la Force et de la Matière et les lois qui les gouvernent. On affirma que les vieilles croyances, qui avaient maintenu les Civilisations sous leurs dogmes pendant si longtemps étaient mortes pour toujours. Dieu fut un mythe, l’Âme une fantaisie, la Destinée un rouage d’une Monde-machine ; la Religion un tissu de légendes enfantines mêlées à quelques notions d’étique, et c’est ainsi qu’à l’aube de cette nouvelle ère intellectuelle, la Science dépassa sa vielle ennemie -la Théologie- et avança à grands pas vers d’autres conquêtes.

maturité. Les premières méthodes de recherche grossières et inconsidérées ont laissé progressivement la place à des procédures plus raffinées et plus habiles. Nous nous sommes maintenant engagés à revenir sur les innombrables idées rejetées dont nous nous étions affranchis au cours des quatre derniers siècles, avec autant d’attention que, comme dans une mine, l’on accorderait aux contenus de wagonnets de queue une fois abandonnés et considérés sans valeur par les raffineurs de minerais précieux, et dans les tas de déchets se trouvent beaucoup de choses de valeur.

Il devient également évident que certains de nos trésors les plus chers ne sont que des folies, or brillant mais inutile. La Science a du rejeter théorie sur théorie, dogme Religieux sur dogme Religieux, spéculation Philosophique sur spéculation Philosophique, il n’y a donc pas qu’un léger malaise, et on se questionne sur ce que sera le produit de tout cela. Il est devenu évident qu’un grand nombre de vieilles Théories et dogmes sont insoutenables, mais par quoi les remplacer ? La quête de la connaissance s’est réduite à une succession complexe de questions, qui, restant sans réponse, ont engendré l’incertitude et cette incertitude apporta une grande nervosité. Le Matérialisme est sur le point d’être abandonné - vraiment ; mais la pensée religieuse du nouvel âge est toujours tâtonnante à se frayer un chemin adéquat.

Dieu existe-t-il ?

Dieu existe-t-il et y a -t-il une Loi Morale au cœur de l’Univers ? Si oui, pourquoi la Mort est-elle partout, le faible écrasé par le fort, pourquoi le plus simple est-il victime du plus grand ? Si Dieu existe, pourquoi y a -t-il autant de misère dans le monde, autant de souffrance non méritée, et pour certains autres autant d’opportunités et de biens acquis sans les avoir gagnés ? Pourquoi un homme en pleine santé devient-il soudain aveugle, pourquoi un enfant innocent serait-il atteint par la maladie, pourquoi des gens paisibles sont-ils tués par des ivrognes qui roulent à des vitesses folles en voiture ? Devons-nous accepter que, si il y a un Dieu, soit Il se désintéresse de ce qui se passe ici, soit Il est si impuissant qu’il n’y peut rien. Parler d’une Providence insondable ne résout pas notre problème ; mais confirme seulement notre ignorance.

La Religion nous parle d’un Monde à venir dans lequel il est entendu que nos malheurs seront récompensés, nos péchés pardonnés et notre ignorance dissipée. A travers tous les siècles les hommes ont rêvé patiemment de ce monde là et ils ont enduré les épreuves d’ici bas dans le but d’obtenir ce qui était promis après. Mais si Dieu avait créé un monde apparemment si misérablement organisé, quelle chance aurions-nous -en toute logique- de trouver quelque chose de mieux au Paradis ? Si il n’y a que peu de justice ici, pourquoi y en aurait-il davantage là-bas ? Si toutes les Âmes sont égales à la naissance pourquoi le destin des Hommes est-il si terriblement inégal ? Allons-nous tomber dans la doctrine sans espoir de la Prédestination et des Élus ? Pourquoi toutes les Âmes n’auraient-elles pas la même chance de développer leur pouvoir. Est-ce seulement une question de hasard ? Pouvons-nous vraiment concevoir un Univers divinement ordonné dans lequel des choses telles que des vies Humaines seraient laissées au hasard ?

Pourquoi un enfant est-il condamné par l’origine de sa naissance à une vie de misère et de privation alors qu’un autre aura la fortune et tous les avantages. Est-ce que l’amour de Dieu, sa miséricorde ou sa justice s’expriment ainsi ? N’y a -t-il pas de loi ni de but dans nos destinées respectives?

De toutes parts, le Monde est rempli d’inégalités, de contrastes ahurissants qui ne sont pas compréhensibles à la lumière des enseignements religieux habituels. Il nous semble qu’il doit y avoir une Divinité derrière toutes les choses et tous les éléments, mais nous sommes incapables de le prouver au regard des conditions du Monde. Il est vrai que le Christianisme s’est efforcé de résoudre certains de ces problèmes, en utilisant deux concepts comme lignes directrices : Le Péché Originel et la Volonté de Dieu. Mais aucune de ces deux réponses ne satisfait plus la raison moderne. La première parce que nous sommes aujourd’hui convaincus qu’Adam n’a jamais existé et donc qu’il n’y a certainement pas pu y avoir de péché originel et la seconde réponse ne convient pas davantage car elle rend Dieu directement responsable de toutes les souffrances du Monde, et particulièrement celles qui découlent de la condition due à la naissance et loin de nous l’idée d’adorer un Être tel que celui là !

La Pièce Maîtresse

Ces problèmes de Religion sont le grand désespoir de notre époque. Ils semblent impossibles à résoudre, et les questions sans réponse neutralisent les enseignements religieux et ramènent l’homme à une dimension matérielle. Une pièce maîtresse est nécessaire pour résoudre ce casse-tête, pour redonner un sens réel à la vie de l’Esprit, pour rendre forte la confiance hésitante en la bonté de Dieu et du sens de la vie, et mes amis, c’est la Réincarnation qui est la clé du problème.

Peu de gens prennent la peine de réfléchir aux points de vue qu’ils ont sur le Monde. Si ils le faisaient, ils seraient très étonnés de découvrir tout ce que l’on peut accepter comme vérité sans y avoir réellement réfléchi.

Lorsqu’un enfant naît, nous présumons que sa conscience est créée avec son corps. La raison en est simple, puisque nous voyons le développement de la conscience de l’enfant parallèlement au développement de son corps, et lors de la vieillesse, la disparition de la conscience avec la mort du corps physique. D’après ces changements, nous recevons l’impression que le cerveau produit la conscience, mais cela n’est pas la seule explication de ces faits. Le cerveau d’un enfant a peu de possibilité de réaction car il est trop malléable et inorganisé et ainsi l’esprit qui l’utilise ne peut influer que très faiblement dessus. Quand l’enfant grandit, et le cerveau devient mieux structuré, l’esprit de l’enfant est bien plus évident, non pas tant grâce à l’évolution de la conscience mais grâce aux progrès de l’instrument qui transmet la conscience. Quand on vieillit , le cerveau réagit de moins en moins et il en découle que l’expression physique de la conscience s’affaiblit.

La Conscience Humaine existe avant la naissance et même avant la conception. C’est le premier fait fondamental de la Réincarnation. L’enfant n’a de jeune que son corps et recherche à se manifester de plus en plus à l’aide du fonctionnement du cerveau et du système nerveux, et cette conscience a déjà recueilli une somme d’expériences dans le passé durant d’autres vies sur terre.

Le second grand fait de la Réincarnation est que l’Âme, ou le soi conscient de l’Homme est une chose qui grandit et que son développement depuis son premier éveil jusqu’à l’obtention de sa pleine et splendide maturité s’étale sur une énorme période qui se mesure en dizaines et dizaines et dizaines de millions d’années. L’Âme est parfaite, ou presque, au début de son expérience humaine uniquement dans le sens où une graine est parfaite, car il y a exactement autant de différences relativement entre une jeune et une vieille Âme qu’il y en a entre un gland et un chêne.

Il est permis de parler de la croissance de cette Âme comme d‘une évolution de la conscience, mais nous devons être prudents dans cette façon de l’aborder et ne pas confondre cette croissance avec l’évolution des corps physiques.

L’évolution physique s’effectue au moyen de la naissance, la croissance cellulaire, la paternité et la maternité, la mort - de nouveaux corps étant continuellement produits par des plus anciens, ce qui établit une continuité de formes physiques. La tendance générale de l’Évolution Physique va du simple au complexe ; à une extrémité des séries organiques il y a la cellule unique sans organe ni structure, et à l’autre l’extraordinaire corps de l’Homme, si complexe avec ses millions de cellules regroupées en organes et tissus. Pour y gagner en expériences, il est évident que l’Évolution de la conscience doit convenir avec l’évolution de la forme physique, et à travers le procédé automatique de la nature, cela est toujours le cas.

La Loi Naturelle

N’est-il pas significatif que tous les autres évènements dans l’Univers physique soient guidés par la Loi Naturelle ? N’est-il pas évident, si nous étudions la nature que, dans le grand Ordre des choses, peu d’attention soit portée à la préservation des formes ? La Mort est universelle ; partout des corps physiques sont sacrifiés afin de maintenir d’autres corps physiques en vie. Les minéraux sont absorbés par les plantes, celles-ci sont sacrifiées pour les animaux et les animaux pour l’Homme. D’un point de vue physique, la nature est une maison de mort et ce fait reconnu a été non seulement le désespoir de la philosophie mais l’argument majeur de la science contre la croyance religieuse en Dieu.

A la lumière de la Réincarnation, on comprend que la raison pour laquelle la Nature s’inquiète peu des corps physiques c’est qu’ils ont en réalité une importance mineure. Leur unique fonction est de servir à l’évolution de la Conscience comme moyen pour gagner de l’expérience. La Conscience, avec sa capacité de mémoire, est la chose importante et la conscience est préservée soigneusement. La Nature détruit aisément la forme parce que la conscience qui l’utilise ne peut pas mourir, et comme toutes mémoires et facultés sont retenues par la conscience après la mort du corps physique, rien de ce qui a de la valeur n’est en réalité perdu. Nous pouvons donc définir la Réincarnation en disant que c‘est : “Le plan par lequel des corps physiques appropriés à leur niveau d’évolution sont fournis à des Êtres conscients impérissables de façon à ce qu’ils puissent se trouver en contact avec les leçons de la vie physique.”

l’Université de la Vie

Du point de vue de la Réincarnation, la Terre, et en fait presque l’ensemble de l’Univers, est une grande école. Ils ont été créés dans des intentions éducatives, et l’ensemble du plan d’évolution est conçu pour donner juste la quantité et la sorte d’expérience qui est nécessaire pour stimuler la croissance d’une quasi infinité d’êtres vivants, dont le royaume physique connu ne forme qu’une petite partie. Tout comme, lorsque nous sommes enfants, nous allons à l’école jour après jour, apprenant nos leçons, traversant des expériences et passant d’un niveau à un autre, ainsi nous faisons, dans notre grande Vie de l’Âme, venant ici sur Terre beaucoup de fois, apprenant des leçons, récoltant des expériences et passant d’un niveau à un autre.

Peut-être avons-nous commencé notre évolution humaine comme des sauvages parce que nos possibilités morales et intellectuelles étaient à peine éveillées. Après quelques vies dans des conditions primitives nous avons peut-être développé de minces traces de facultés mentales et de réactions morales, et nous sommes alors peut-être ensuite nés dans une forme grossière de Civilisation.

Certainement bien des souffrances ont pu marquer nos différentes Incarnations, car nous furent obstinés, passionnés, peut-être cruels ; mais au fur et à mesure que les siècles avancèrent et que nous eûmes récolté bien des mauvaises récoltes provenant de mauvaises graines semées par nous-mêmes, la voix de la conscience -qui n’est rien d’autre que le condensé des mémoires d’expériences passées- devint plus insistant et nous commençâmes à nous abstenir, dans un certain sens, de mal faire.

Arrivés à ce stade, nous sommes ensuite venus pour apprendre à un niveau de standard de vie plus élevé et lentement nous avons commencé à penser, au lieu d’être influencés d’une manière constante par des sentiments irraisonnables et préjudiciables. Graduellement, au fur et à mesure que les vies sur Terre se sont suivies l’une après l’autre (car l’évolution humaine est réellement douloureusement longue mes amis) nous commençâmes à passer des périodes de temps de plus en plus longues entre les incarnations loin de la Terre dans les différentes conditions qui existent dans le monde invisible. A la suite de quoi nos facultés mentales se formèrent plus rapidement, nos perceptions morales augmentèrent, notre spiritualité commença à s’éveiller. Beaucoup d’entre nous ont dépassé ce niveau là à présent, et à cause de l’énorme quantité d’expériences que nous avons gagnées durant d’autres vies sur Terre, nous nous développons en penseurs et occupons ce qui peut être considéré relativement comme une importante position. Certains de nos camarades-élèves sont plus avancés que nous, et ils sont reconnus par le monde comme des leaders de civilisation, soit par la splendeur de leurs capacités intellectuelles, soit par les dispositions qu’ils possèdent en tant qu’hommes d’État, ou la beauté de leur caractère, ou par l’intensité de leur discernement spirituel. En cela il n’y a pas de favoritisme, -c’est uniquement une question de croissance. Le niveau qu’ils ont atteint, nous, nous-mêmes l’obtiendrons un jour, si, pour le moins, nous tirons profit des opportunités qui s’offrent à nous.

Evolution spirituelle

Ainsi, dans la lumière de la Réincarnation, vous pouvez, s’il vous plaît, visualiser l’humanité comme montant un escalier gigantesque, sa partie la plus basse émergeant à l’aube naissante du commencement des choses, et sa partie la plus haute s’évanouissant dans la gloire Divine. Combien mesure l’escalier ? Nous ne le savons pas, mais cela n’est pas véritablement important. Ce qui est important est de réaliser que nous sommes actuellement sur une de ses marches et que la position que nous y occupons marque de façon très claire notre niveau d’évolution.

Dans chaque incarnation nous avons un corps physique différent, un nom différent et éventuellement dans le rôle de nos parents des âmes différentes. Mais ces changements n’interfèrent pas le moins du monde dans notre individualité. Notre esprit n’est pas extrait d’un océan de consciences lors de notre naissance comme certains philosophes le prétendent, pas plus que nous ne perdons notre sens d’existence personnelle à notre décès. Si les choses étaient ainsi, la raison de l’incarnation n’aurait pas de sens, et l’Évolution serait un sport cruel pratiqué par un Être transcendant.

En tant qu’Esprit, (ou Âme) nous n’avons pas de sexe, mais nos corps physiques en sont dotés par le Plan d’Évolution de façon à ce qu’il y ait des groupes sociaux, des foyers, des responsabilités familiales, des enfants qui dépendent de nous, des sacrifices de plaisirs personnels, des joies et des relations d’affection, des contacts avec des gens de caractères différents - car tout cela revêt une énorme valeur pour l’éducation spirituelle. On nous a donné des corps physiques qui ont besoin de nourriture, de vêtements et de confort parce que dans les efforts fournis pour acquérir ces choses, pour nous mêmes et pour les autres, l’ensemble du tissu complexe de la civilisation a pu voir le jour et les capacités tant physiques, morales et mentales de l’humanité ont été stimulées par l’activité.

un concept difficile à accepter

La Réincarnation ne signifie pas que l’Âme humaine puisse renaître dans un corps animal. Cette croyance ne se trouve que dans des tribus primitives, dans le Bouddhisme et l’Hindouisme populaires, et même dans les écrits de Platon ; mais ce n’est qu’une superstition, mes amis, pas un fait.

Chaque processus de la nature s’est toujours avéré avoir un but ou une utilité précis, et la Réincarnation ne fait pas exception à cette règle. Le procédé de la Réincarnation n’implique pas nécessairement que nous renaissions immédiatement après la mort, bien que, c’est vrai, cela puisse se produire dans de très rares cas.

Beaucoup de gens éprouvent une immense aversion lorsque leur attention se porte sur la Réincarnation pour la première fois. Ils n’ont pas le moindre désir de renaître et ainsi, sans la moindre tentative de compréhension, rejettent cette idée comme s’il s’agissait d’une folie. Une simple aversion, néanmoins, ne prouve rien. En fait, la plupart des vérités nouvelles ne sont pas aimées. Il n’y a pas d’oppositions aussi fortes que celles qui naissent à l’encontre de nouvelles idées. Une réaction hâtive et inconsidérée face à la Réincarnation, évidemment peut être tout à fait humaine, mais cela ne contredit pas sa vérité. Je dirais même que l’opposition qui existe face à la Réincarnation se dresse principalement parce que la vie sur Terre n’est pas facile. Nous ne sommes pas réellement opposés à la Réincarnation purement et simplement en tant que procédé de retour sur Terre - bien que nous pensions que si - mais en y associant la pensée que si nous renaissons nous devrons à nouveau traverser les épreuves de cette vie. Et notre crainte naturelle de cela est la cause réelle de notre opposition à la Réincarnation.

Si nous prenions néanmoins la peine de nous souvenir, que les expériences mêmes qui sont les plus difficiles à traverser nous enseignent les plus grandes leçons de vie, et que chaque peine que nous souffrons, chaque difficulté que nous endurons, chaque échec qui nous inflige une défaite, signifient à la fin du compte davantage de pouvoir à obtenir -nous regarderions la Réincarnation avec d’autres yeux mes amis. Si nous ne pensons qu’aux plaisirs personnels, la Réincarnation peut être aussi inconfortable à envisager qu’un très grand nombre d’années d’études laborieuses dans une école. Mais si nous pensons à notre utilité dans le monde et à la joie que nous pouvons donner à d’autres, dans ce sens là, la pensée de la Réincarnation nous remplit d’enthousiasme et nous donne le désir de fréquenter cette école. De plus, nous ne devrions pas oublier que beaucoup des peines et souffrances de l’existence humaine sont dues à notre négligence de certains principes moraux, et que lorsque nous apprenons à coopérer avec la Loi d’Action et Réaction le résultat apportera toujours de la joie, alors que l’ignorer entraînera souffrance et misère.

la raison d’être de la réincarnation

Le but principal de la Réincarnation est éducatif. A cette fin, nous renaissons encore et encore sur Terre, non à cause d’une pression extérieure, mais parce que nous sommes des âmes et, en tant que telles, nous désirons grandir. La force conductrice qui se trouve derrière la Réincarnation qui nous rapporte sur Terre à nouveau, est la soif d’expérience, le désir d‘agrandir ses connaissances, l’envie intense de se mêler aux rythmes effrénés de l’existence physique. Pour beaucoup de personnes dont la vie ici bas a été difficile, ces désirs semblent inconcevables. La raison en est que la satiété tue leur désir. Un homme qui vient juste de manger un dîner copieux n’a pas le désir de penser à un autre repas. De la même manière, à la fin d’une incarnation on se doute que nous aurons peu le désir de renaître. De plus, notre conscience éveillée n’est qu’une partie de notre réelle conscience, et notre soi profond réalise souvent le besoin de ce dont notre soi superficiel se désintéresse.

Dans chaque âme l’Infini se trouve caché. Dans un sens chaque être humain est le centre de l’Univers, car Dieu vit de façon égale dans tous. Si la personnalité de notre voisin comporte une vertu que nous ne possédons pas, si il est pourvu de la fameuse qualité que nous admirons, cela ne signifie pas qu’il a reçu plus que nous, mais qu’il s’est éveillé dans la conscience de cette vertu particulière ou de cette qualité plus tôt que nous. Si nous désirons devenir comme lui, rien ne nous empêche d’en faire l’effort, ce qui certainement portera ses fruits. Il n’y a pas de grand ni de petit, de vieux ni de jeune, de sage ni d’ignorant - vu depuis le coté de Dieu de l’Univers, tout est Dieu. Mais, de l’autre coté, Dieu est exprimé dans différents degrés d’intensité suivant la capacité de la forme. Si la forme est dense et réagit peu, comme dans le corps d’un sauvage, dans ce cas très peu du Divin qui l’habite peut se manifester. Si la forme est pure, raffinée et très évoluée alors Dieu qui s’y trouve est capable de briller avec une telle gloire éblouissante que nous en baissons la tête en révérence et adoration.

Nous sommes une race d’Êtres Spirituels resplendissants, tous les Prophètes de tous les âges ont sans cesse rapporté ce message qui trouve son origine dans une sphère supérieure d’une période qui remonte dans la nuit des temps, dans le but de conquérir la maîtrise de la matière telle qu’on l’enseigne dans le Système Solaire physique. A l’époque où nous commençâmes notre Évolution dans l’Univers de la Matière, nous trouvâmes cela impossible d’interpréter le sens de ses vibrations ou de faire répondre la matière aux changements de notre conscience. Ainsi, alors que nous possédions tous les pouvoirs de notre Dieu, ils ne se reflétèrent qu’en un potentiel latent au regard de l’aspect extérieur de notre existence. Age après âge suivant un lent processus, nous commençâmes à pousser la matière à obéir à notre volonté, jusqu’à présent, en tant qu’êtres humains, nous avons progressé jusqu’au niveau où nous pouvons comprendre les vibrations physiques (les plus basses) et contrôler le corps physique ; en même temps, nous sommes capables, au moins partiellement de comprendre la signification des vibrations du Monde Astral et d’assurer quelque contrôle sur notre corps émotionnel, mais là où nous en savons très peu jusqu’alors, concerne ces régions où résident l’Esprit et l’Âme.

Aucune institution éducative construite par l’homme n’a jamais entrepris une telle tâche dans son ensemble. Le monde est la seule école qui offre le curriculum complet. Cela serait même encore plus juste de dire que le monde est la grande université, adaptée de manière exquise, jusqu’à ses moindres détails pour l’éducation des millions de créatures grouillantes qui habitent à sa surface, à l’intérieur et dans les atmosphères qui l’entourent. Chaque expérience qui vient à nous, grande ou petite, fait partie de l’enseignement. Naturellement nous ne fréquentons pas tous les mêmes classes et n’apprenons pas tous les mêmes leçons, vu que nous n’avons pas tous des Âmes du même âge. Mais chaque chose vivante, atome, microbe, plante, oiseau, animal, homme, super-homme ou grand esprit reçoit juste le montant d’expériences qui lui est nécessaire pour s’assurer de passer à l’étape suivante dans son évolution.

Pour certaines raisons, peu de nous prennent réellement l’avantage des enseignements de la vie courante à moins d’être forcés à le faire par des expériences plus rudes. Cela prend souvent plusieurs vies pour apprendre une seule leçon de bien et de mal, qui aurait pu aisément être maîtrisée en un an si nous nous étions appliqués au problème au lieu de penser (comme cela est régulièrement notre habitude) que nous avons été blessés ou mal-traités, et tout en accusant la Fatalité pour sa rudesse et la façon dont elle nous traite, nous courrons çà et là comme des enfants après les papillons, et pendant ce temps notre attention à l’humeur changeante ne reçoit que de vagues impressions des leçons de valeur qui s’offraient à nous.

élargir nos horizons

Comme la roue de la Vie et de la Mort tourne sur son chemin inaltérable, nous apprenons par des leçons plus amères, à étendre les limites de notre cercle individuel de manière à y inclure des relations personnelles. Pour ces gens là nous nous activons et nous travaillons car nous réalisons un peu que dans une certaine mesure ils font un avec nous, et nous devenons égoïstes pour la famille. Comme nos jours d’apprentissage continuent nous commençons à inclure certains amis comme faisant partie de nous et nous apprenons à les servir avec la même intention que, jusqu’ici nous avions pour notre famille. Beaucoup plus tard, cet égoïsme groupé s’étend pour inclure toute la nation, et finalement le monde entier. Notre égoïsme s’est transmuté en Spiritualité, car nous regardons les autres comme nous mêmes et nous n’excluons personne de notre cercle. C’est à ce niveau que se trouvent les sauveurs de votre monde. Bien que nous n’ayons pas encore tous atteint ce merveilleux niveau de Spiritualité, il n’empêche que nous sommes en tant qu’Âmes vieux, très vieux et dans une couche bien cachée de notre conscience résident de merveilleuses et belles mémoires d’un passé très ancien qui s’était déroulé dans d’autres terres et d’autres corps. Nous avons aimé beaucoup de fois avant, avec d’aveugles passions. Dans des Incarnations mouvementées nous avons haï, combattu et tué avec de la fureur dans notre cœur. Le chagrin nous a déchirés encore et encore à la mort des corps de ceux qui nous étaient chers, et pourtant encore et encore nous nous sommes rencontrés, nous avons vécu et travaillé avec ces mêmes proches, lorsque eux et nous avons pris de nouveaux corps.

Comme il est absurde de considérer comme païen tous les gens qui ne rendent pas un culte à Dieu de la même façon que nous , avec les mêmes cérémonies et sous le même nom, puisque dans d’autres vies et lieux nous avons aimé et vénéré ces manifestations mêmes du Divin que nous refusons de reconnaître aujourd’hui. Quelle folie de rester à distance de ceux qui sont moins développés, car ils sont nos propres cadets apprenant les mêmes leçons qui nous étaient enseignées il n’y a pas si longtemps. Quel mauvais ton de regarder ceux qui n’ont pas un corps physique de la même couleur avec mépris vu que dans d’autres vies nous avons vécu dans cette race là et peut-être y vivrons nous encore. De plus, sur les plans Spirituels tous les hommes sont égaux ! Si nous laissions la vérité de la Réincarnation s’enfoncer profondément dans nos cœurs, nous ne pourrions plus envier les autres pour des qualités qu’ils possèdent, ni nous lamenter sur nos limites. L’envie et les lamentations naissent de l’ignorance de la loi par laquelle ces qualités que nous admirons peuvent être nôtres si nous le désirons, non par une envie folle ou rêve idyllique, mais en faisant les efforts de les développer en nous. Il n’y a pas de but si haut que nous ne puissions l’atteindre par des efforts persistants, bien que plusieurs vies puissent être nécessaires pour y accéder. Il n’y a pas de réel échec dans la vie sauf le manque de courage d’essayer à nouveau après chaque manquement apparent.

Le processus de la Réincarnation n’est pas si simple, mes amis, comme on pourrait le supposer et de façon à comprendre clairement juste ce qui se produit lorsqu’une âme humaine est incarnée dans un corps physique, il est nécessaire de revoir certains faits qui sont maintenant connus et qui ont été découverts par la recherche physique. Mais cela nous devons le laisser pour la partie numéro 2, car je pense que je vous en ai déjà dit assez pour le moment. Certainement je vous aurai prouvé que Dieu étant en nous tous, nous sommes Éternels. Pour nous il n’y a pas de mort, et si il n’y a pas de mort, quoi de plus naturel que de revisiter ces sphères et lieux déjà connus de nous?

Aucun homme n’est plus grand qu’un autre aux yeux de Dieu, aucun n’est plus petit. Dieu, l’Éternel, Celui qu’on ne nomme pas, la Force Maîtresse du Pouvoir au sein de l’Univers - Il vit, a toujours vécu et vivra toujours dans chacun de vous. Aussi, mes amis, acceptez que cette vie est Éternelle, la vie qui est celle de l’Âme, et que cette vie ci, que vous vivez, n’est qu’une petite partie sitôt commencée, sitôt terminée. Juste une autre expérience qui va s’inscrire dans le livre de votre mémoire qui s’appelle votre Esprit.

Dieu vous bénisse tous.

PADDINA COLE (1915-2003)