a glad within the wood

Une visualisation pour faciliter la Méditation

Etre immobile.......

Se soustraire à l’environnement terrestre… essayer d’apaiser les pensées terrestres.

Marchez vers un petit taillis et entrez sous les arbres… avancez le long d’un sentier, la lumière du soleil faisant des tâches mobiles lumineuses sur le chemin devant vous… jetant un regard vers le haut, voyez comme les rayons du soleil traversent les branches entrelacées.

J’entends les bruits des oiseaux, des bruissements d’ailes, le bourdonnement des abeilles dans les buissons fleuris, le bruit de petits animaux qui passent dans les broussailles. De tels petits bruits qui plaisent plus qu’ils n’inquiètent.

Je vois la sortie du taillis et la traverse vers un endroit d’une telle beauté que je suis stoppé et j’ai besoin de calmer les battements de mon cœur. En moi, je suis conscient des mots « Quel est cet endroit ? » Aucune voix ne répond, mais à nouveau, en moi, je sais « C’est la Vallée du Silence ».

Mes pieds me transportent sur la pente herbeuse ; pendant ma marche, je ressens à chaque pas comme du doux velours jaillissant sous mes pieds ; devant moi, au fond de la pente et au centre, je vois un banc constitué de branches rustiques de toutes les formes ; je m’assieds et je me rends compte que là, à mes pieds, se trouve un tesson de cristal ; je sais que je dois regarder fixement dedans et je le fais. Je flotte dans une mer de couleur, toutes les couleurs, brillantes et douces ; je suis craintif, tout change et puis je vois que je suis devenu une graine – je peux me voir moi-même une petite graine d’or qui flotte, qui flotte, qui flotte. J’observe la graine, elle est projetée comme prise dans un puissant ouragan, pourtant il n’y a pas d’ouragan ; puis elle est calme à nouveau, comme soutenue par une douce main affectueuse – je ne vois aucune main ; puis à nouveau la graine se déplace mais comme sur une brise douce – je ne sens aucune brise.

Sans qu’on me l’ait dit, je sais que les dérives et les courants turbulents sont mes vies loin de Notre Maison – si variées dans leur contenu, et le calme, comme dans une main, les périodes où je suis de retour à La Maison pour attendre de futures tâches dans d’autres domaines.

Ici, il y a le Silence, total et complet, et pourtant en dedans, j’entends tous les bruits de la vie passée, vie présente et vie encore à venir. Là se trouve, en toute vérité, l’éternité. Une extase remplit mon être, la compréhension est si proche que je voudrais l’apporter en moi, mais au moment où la pensée est formée, la compréhension m’est donnée, premièrement de moi-même – comme je suis faible – comme je suis dans l’erreur dans de nombreux domaines. Dans la vie, pour comprendre les autres, je dois garder cette connaissance de moi, qu’elle ne soit pas souillée par le mensonge, l’avarice, le désir de biens et de pouvoir terrestres. Par contre, puis-je regarder les autres et comprendre combien nous sommes tous fragiles et tendre une main, non pas pour donner de moi, mais pour tirer les autres ici, afin que je puisse partager avec eux le gracieux cadeau du savoir. Savoir que je dois toujours offrir et accepter un refus avec amita, savoir donner en abondance à ceux qui acceptent, sachant que ma coupe sera remplie encore et encore à la fontaine éternelle.

Mes yeux deviennent humides, le cristal devient flou, la graine n’y est plus, je suis à nouveau son gardien. Je ne suis plus dans la Vallée du Silence mais sa sonorité reste en moi. J’envoie une prière afin que mon Seigneur veuille bien que ceci reste en moi pour renforcer mes efforts et ma constance dans mes jours futurs.